Haydn, Mozart et Beethoven fixèrent pour les générations à venir les contours du concerto pour piano. Haydn n'était sans doute pas un virtuose du clavier, contrairement à ses cadets, salués comme d'extraordinaires interprètes à leur époque, mais une page telle que son Concerto n°11 démontre une inspiration et une perfection d'écriture admirables. Dans son très redoutable Concerto n° 1, Beethoven n'était pas encore le grand révolutionnaire qu'il devint par la suite, mais la hauteur d'inspiration est déjà exceptionnelle.
En revanche, la mythique Symphonie n° 6 dite « Pastorale » contient tous les aspects du génie de son auteur, déployant cependant une identité unique. À une puissance orchtrale incontestable, le Maître de Bonn y ajoute un art coloriste sublime, distillant une lumière sans cesse changeante, « plutôt émotion exprimée que peinture descriptive », pour reprendre les célèbres mots du compositeur lui-même.
D'une maîtrise du clavier irréprochable, d'une élégance racée, Olivier Cavé est un formidable spécialiste du classicisme viennois. Autour de lui, l'Ensemble Appassionato de Mathieu Herzog va démontrer les qualités admirables qui le placent déjà dans le peloton de tête des jeunes orchestres internationaux.