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Gaveau Saison 2023 - 2024

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Roberto Alagna
Orchestre Colonne

Roberto Alagna, ténor

© Kasia Paskuda

ROBERTO ALAGNA TENOR


​Partout, les plus grands lieux et festivals dédiés à l’art lyrique l’accueillent, de l’Opéra National de Paris au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Royal Opera House de Londres, les Chorégies d’Orange, la Scala de Milan, le Staatsoper de Vienne ou le Deutsche Oper de Berlin. En 30 ans de carrière, il a inscrit à son répertoire plus d’une soixantaine de rôles : Alfredo, Calaf, Canio, Cavaradossi, Don Carlo(s), Don Jose, Faust, Manrico, Maurizio, Nemorino, Otello, Radames, Rodolfo, Romeo, Ruggero, Turiddu, Werther... Autant de prestations qui ont fait de Roberto Alagna le ténor français le plus célèbre au monde. Il aime aussi explorer et servir des ouvrages moins connus, à travers des productions, concerts ou enregistrements tels que Le Jongleur de Notre-Dame, Le Cid ou La Navarraise de Massenet, Fiesque de Lalo, Francesca da Rimini de Zandonaï, Gianni Schicchi de Puccini, Le Roi Arthus de Chausson ou L’Enfant prodigue de Debussy... Il chante également Vasco da Gama de Meyerbeer, l’édition critique de L’Africaine, rarement représentée. En 2017 au Metropolitan Opera, il reprend un flamboyant Cyrano de Bergerac d’Alfano dans sa version originale de 1935 (signalée comme la « version Alagna » sur la partition rééditée par Ricordi). Deux opéras contemporains ont même été composés pour lui, Marius et Fanny d'après Marcel Pagnol par Vladimir Cosma et Le Dernier jour d'un condamné d'après Victor Hugo : une œuvre composée par David Alagna sur un livret de Roberto et Frédérico Alagna et mise en scène pour la première fois en France en 2014, puis parue en DVD.


UNE DISCOGRAPHIE PROLIFIQUE, UN ECLECTISME FERTILE


​Véritable amoureux d'un nombre immodéré de rôles et du génie de leurs compositeurs, il présente une discographie impressionnante, à l'image de son insatiable curiosité lyrique. Sous contrat exclusif chez EMI (1993-2004) puis chez Deutsche Grammophon (2005-2017), il signe en 2017 chez Sony Classical. Avec des enregistrements pour Erato, Sony, EMI, Warner et Deutsche Grammophon ces 10 dernières années, sa discographie est l’une des plus fournie qui existe et couvre un large éventail : intégrales, duos, oratorios, recueils de grandes œuvres lyriques, opéras, airs sacrés, chansons... Credo, Viva Opéra, Airs de Berlioz, Bel canto, Robertissimo, Luis Mariano, Sicilien, Pasión sont quelques-uns des nombreux albums qui composent son catalogue, représentant des millions d’exemplaires vendus et reflétant l’éclectisme musical de sa carrière. Il reçoit un bel accueil pour son récital sorti fin 2014, Ma Vie est un Opéra, un émouvant récital d’airs et duos illustrant sa vie et sa carrière à la manière d’un livret d’opéra. A l'automne 2016 il offre dans l’album Malèna sept chansons originales ainsi que des grands standards napolitains soigneusement revisités. En octobre 2018 paraît son premier album de duos entièrement dédié à Puccini, Puccini in Love, enregistré chez Sony avec la soprano Aleksandra Kurzak, ainsi qu’un enregistrement de La Navarraise de Massenet chez Warner Classics. Un nouveau disque solo Caruso 1873 –hommage au grand ténor napolitain Enrico Caruso – paraît fin 2019 chez Sony Classical. A l’été 2020, marqué par la crise sanitaire et ses restrictions, il imagine et enregistre Le Chanteur, un album de variété aux couleurs jazz et swing, entièrement dédié à la belle et grande Chanson française. Il participe aux côtés d'Aleksandra Kurzak et Andreas Scholl à l'enregistrement du Stabat Mater d’Arvo Pärt qui paraît en octobre 2022 chez Aparté.


​UN SOLIDE APPETIT POUR LA RECHERCHE ET LA CREATION


​Hors des sentiers battus, explorant constamment de nouveaux styles et idées – au disque, sur scène et en tournée, Roberto Alagna révèle clairement son désir de donner davantage à son public et de nourrir son appétit pour l’étude et la création. L’éclectisme musical qui a toujours été cher au cœur du ténor est l’héritage fertile de ses racines. Comme de tout le chemin parcouru depuis ses débuts lorsque, à l'âge de 17 ans, chantant le soir dans les cabarets parisiens, il rencontre le contrebassiste et chanteur cubain Rafaël Ruiz. Il fut son premier professeur de chant. Quelques années plus tard, en 1988, il remporte le Concours Pavarotti à Philadelphie, donnant un élan décisif à la carrière qu'il mène depuis à un rythme soutenu, de façon quasi instinctive, avec une vitalité et une fraîcheur sans cesse renouvelées.
​Séduit par tous les aspects du chant, le ténor opère des incursions régulières dans la musique populaire : en marge d'une activité opératique des plus denses, il s'impose avec réussite dans le domaine de la chanson traditionnelle, un crossover entre genres qu’il pratique avec le même engagement, la même générosité et sincérité, la même rigueur et exigence technique. Sans que jamais l'un ne se fasse au détriment de l'autre, mais au contraire l'un nourrissant l'autre. Son succès en la matière on fait de Roberto Alagna un artiste authentiquement populaire, aimé de son public, toujours plus large et varié.
​A partir de 2009, il rencontre un large succès avec ses tours de chant (Mariano, Sicilien, Pasión…). En 2013 sa tournée Little Italy, spectacle hommage à ses origines et à la culture musicale italienne dans toute sa variété, remporte un franc succès dans plus d'une quinzaine de villes françaises. En 2014, Roberto Alagna se produit dans le cadre du Festival international de Musiques Sacrées du Monde de Fès (Maroc), y créant l'événement avec un spectacle inédit, Mediterraneo. Accompagné par un ensemble instrumental oriental, il y mêle des titres des répertoires lyrique, sacré et traditionnel, à la croisée des influences occidentales, arabo-andalouses, siciliennes et napolitaines. Un DVD du concert est édité en 2015, accompagnant son album Noël. En 2016, il emmène en Australie un concert mêlant à la fois grands airs lyriques et chansons populaire, à l’image de sa culture musicale. Il renouvelle plus d’une fois l’expérience de créer de tels programmes inédits à travers le monde, affichant une capacité unique à user de son instrument de ténor tout en restant fidèle au style de ce qu’il interprète.
​Dans ces prestations scéniques - comme dans le travail de création qui l'accompagne – Alagna trouve une forme de respiration ainsi que de nouvelles ressources, et y gagne également une aura toute particulière, rare dans le monde lyrique. Son émouvante Marseillaise interprétée le 14 juillet 2005 au pied de la tribune présidentielle sur les Champs-Elysées reste dans les mémoires. Aussi, le récital qu’il donne en 2009 dans le cadre prestigieux des jardins du Château de Versailles fut un autre temps fort remportant l'adhésion d'un public élargi. A cette occasion, il amène près de 8000 personnes à l'écouter interpréter des airs célèbres de l'opéra français mais aussi remettre à l'honneur certains ouvrages oubliés de ce répertoire, sous la direction de son complice, le chef Michel Plasson.


UN ARTISTE COMPLET


Roberto Alagna apparaît dans de nombreux DVD. Le cinéma l'appelle également. Tout d'abord avec Tosca de Benoît Jacquot (2001), puis Roméo et Juliette de Barbara Willis Sweete (2002). Sur scène comme dans ces film-opéras, Roberto Alagna donne pleine mesure à ses talents d'acteur pour lesquels, dès 1995, il avait été distingué du prix Laurence Olivier au titre de son interprétation londonienne de Roméo. Une récompense théâtrale britannique très rarement attribuée à un artiste lyrique. Récemment en mai 2022, il fait une apparition aux côtés de Michèle Laroque et MB14 dans le film Ténor de Claude Ziddi Jr., en y interprétant son propre rôle.

Ouvert aux expériences innovantes, au service de la promotion de l'art lyrique, Roberto Alagna se prête régulièrement à l'exercice exigeant des retransmissions télévisuelles ou cinématographiques en direct (à Orange, au Metropolitan Opera de New York, à Vienne…). Convaincu de l'importance du DVD dans l'avenir de l'opéra enregistré et de l'intérêt de décloisonner les disciplines artistiques, il s'engage également, en collaboration avec ses frères David et Frédérico, dans des réalisations originales telles que Orphée et Eurydice de Gluck, Cyrano de Bergerac d'Alfano, Pagliacci de Leoncavallo, Werther de Massenet... Paru début 2014, le DVD de cette dernière production restera classé neuf semaines consécutives au classement des ventes de DVD musicaux français tous genres confondus.

Explorant sans cesse de nouveaux territoires artistiques, Roberto Alagna apparaît régulièrement à la télévision française, dans des émissions spéciales ou des spectacles musicaux dédiés qu’il concourt à construire (Roberto Alagna chante Noël, Roberto Alagna chante le Royaume-des-Deux-Siciles à Versailles, Les plus beaux duos de Roberto Alagna…)

Il inspire livres et films documentaires. Après avoir raconté sa saga familiale dans un premier livre (Je ne suis pas le fruit du hasard - Alagna/Mazingarbe, Ed. Grasset), il prend lui-même la plume en 2018 sous la sollicitation de son ami Alain Duault pour écrire son “dictionnaire intime” (Mon dictionnaire intime – Alagna/Duault, Ed. Le Passeur).

Il complète son expérience artistique en s’aventurant de nouveau au « croisement » populaire entre les genres, au-delà des scènes d’opéra : fin janvier 2023, il fait ses débuts sur la très belle et légendaire salle parisienne des Folies Bergère en incarnant le célèbre Al Capone, rôle titre d’un spectacle musical spécialement composé pour lui par Jean-Félix Lalanne.

A compter du 28 janvier 2023, il joue Al Capone aux Folies Bergère et pour 90 représentations dans la comédie musicale de Jean-Félix Lalanne.

Une passion communicative pour la voix et la scène

Mu par sa passion de la voix, c'est avec enthousiasme et sérénité qu'il aborde ses nombreux projets. Ses derniers engagements témoignent de toute l'amplitude de son répertoire. Sur la scène lyrique, au cours des dernières années, il l’élargit encore avec plusieurs prises de rôle, par exemple Des Grieux dans Manon Lescaut de Puccini au Metropolitan Opera, Azaël dans L’enfant prodigue de Debussy en version de concert à Paris, Eleazar dans La Juive d’Halévy à Munich ou Rodolfo dans Luisa Miller en version concertante. KS Alagna fait ses débuts dans le rôle de Samson dans Samson et Dalila de Saint-Saëns à Vienne en 2018, ouvre la saison suivante du Metropolitan Opera avec cet ouvrage et le reprend aux Chorégies d’Orange en 2021. Après avoir chanté sa 100ème performance à l’Opéra de Paris en Otello, il monte également pour la 100ème fois sur la scène du Royal Opera House en mai 2019, dans Andrea Chenier. Début 2020 au Metropolitan Opera, il fait un retour dans une reprise acclamée de La Bohème, à 24 ans d’intervalle et 30 ans après ses débuts dans le rôle de Rodolfo. Fin 2020 à Berlin, il fait des débuts remarqués dans le répertoire Wagnérien, dans le rôle titre de Lohengrin, qu’il reprend avec  brio en avril 2022 à Berlin. En août 2021, il se produit pour la première fois aux Arènes de Vérone avec deux doubles prestations dans les rôles de Turiddu et Canio. Il y reviendra en août 2022 dans Carmen. Début 2022, il se produit en récitals solo Salle Gaveau et en ouverture de La Semaine du Son de l’UNESCO 2022 dont il était le parrain, puis en récitals duo au Bozar de Bruxelles et à la Philharmonie de Paris. Au même moment, il est appelé par l’Opéra national de Paris dans Manon de Massenet et relève le challenge de revenir au rôle du Chevalier qu’il n’avait plus incarné depuis 11 ans. Il poursuit à New York avec Tosca en mars 2022. En juillet 2022, il est appelé par le Royal Opera House pour Pagliacci. A l’automne 2022, il ouvre brillamment la saison 2022/2023 avec une nouvelle prise de rôle en Loris Ipanov dans Fedora de Umberto Giordano, marquant ainsi son grand retour sur la scène du Teatro Alla Scala, avant de rejoindre la production de Tosca au Metropolitan Opera de New York. Fin janvier 2023, il fait ses débuts aux Folies Bergère dans le spectacle musical de Jean-Félix Lalanne Al Capone, dont il interprète le rôle titre pour 45 représentations.

 

Après une série de concerts lyriques en solo ou duo à Zürich, Sofia, Tours, Athènes, Las Palmas, Toulouse , Roberto Alagna est attendu à l’été 2023 sur la scène ouverte de l’Arena di Verona dans Tosca et Madama Butterfly, puis la saison prochaine, parmi de nouveaux projets, dans Cavalleria Rusticana au Royal Opera House ou Turandot au Metropolitan Opera entre autres.


Jean Yves Ossonce

Directeur de l’Opéra de Tours et de l’Orchestre Symphonique Région Centre-Tours de 1999 à 2016, il est chef invité, en particulier à l’étranger, dans un large répertoire lyrique et symphonique. « Briséis » de Chabrier, « Pénélope » de Fauré au Festival d’Edimbourg à partir de 1994, Welsh National Opera, Opera North, Philharmonie Slovaque, Seoul Arts Center pour la création locale de « Damnation de Faust », Philharmonie Slovaque, Staatsoper de Hambourg, San Francisco Opera (« Lucia » dans la production de Graham Vick avec Natalie Dessay), Minnsota Opera, Opéra de Montréal, Teatro Verdi de Trieste, Capitole de Toulouse, Angers-Nantes Opéra, Avignon, Montpellier, Genève (« l’Etoile » de Chabrier, dernière production de Jérôme Savary), Opéra de Monte Carlo (« Thaîs », mise en scène de Jean-Louis Grinda, avec Marina Rebeka et Ludovic Tézier), Opéra de Pékin (National Opera Center pour « Samson et Dalila », mis en scène par Hugo de Ana), et de régulières nouvelles productions à l’Opéra de Lausanne ... A l’invitation de Jean-Luc Choplin au Châtelet, il crée en France « Pastorale » de Gérard Pesson, « Il Postino » de Catan (avec Placido Domingo), et « A Flowering Tree » de John Adams.
Son activité de directeur et d’interprète a été distinguée à deux reprises par le Prix Claude-Rostand (Meilleure production lyrique en région): en 2008 et 2014 « Le Pays » de Ropartz et « Bérénice » de Magnard; la Presse Musicale Internationale lui a décerné le Prix Antoine-Livio (Personnalité musicale de l’année) en 2016. Sa discographie comprend « Briséis » de Chabrier, « le Pays » de Ropartz (Deutsches Schallplaten Preis), « le Coeur du Moulin » de Sévérac (Diapason d’Or, Diamant d’Opéra Magazine, Orphée d’Or de l’Académie du Disque Lyrique), la « 3e Symphonie » de Ropartz (Orphée d’Or), l’intégrale des Suites de Massenet, celle des Symphonies de Magnard, les Concertos pour piano de Massenet et Hahn.
Il est depuis 2014 Chevalier de la Légion d’Honneur, et depuis 2022 Officier des Arts et Lettres.

Programme

  • Le Villi : « Torna ai felici di »
    Edgar : « Orgia, chimera dall’occhio vitreo »
    Le Villi : N. 1 Preludio (orchestra)
    Manon Lescaut : « Tra voi belle, brune e bionde »
    Manon Lescaut « Donna non vidi mai »
    Manon Lescaut : Intermezzo (orchestra)
    Manon Lescaut : « No ! Pazzo son ! Guardate”

  • La bohème: “Che gelida manina”
    Tosca: “E lucevan le stelle”
    Le Villi: Parte sinfonica N. 7 II Tempo « La Tregenda” (orchestra)
    Madame Butterfly “Addio Fiorito asil”
    La fianculla del West: “Ch’ella mi creda”
    Suor Angelica: Intermezzo(orchestra)
    Turandot: “Nessun dorma”

Interprètes

  • Orchestre Colonne
  • Jean Yves Ossonce, direction
  • Roberto Alagna, ténor

DATES

  • Mardi 11 mars
    20H30

TARIFS

  • Carré or
    180,00 €
  • Catégorie n°1
    130,00 €
  • Catégorie n°2
    75,00 €
  • Catégorie n°3
    50,00 €
  • Tarif étudiant
    30,00 €

Tarif étudiant à réserver sur présentation d'un justificatif, sur place, le soir du concert