Virtuose époustouflant digne de la renommée de l’école russe, Vadim Kholodenko affirme cependant une personnalité unique, véritable coloriste qui met ses capacités digitale au service d’une profondeur expressive incomparable. De quoi rendre pleinement justice aux pièces si différentes du copieux programme proposé à la Salle Gaveau.
Qu’il s’agisse du contrepoint sublime et des méditations métaphysiques de Beethoven (la sublimes Sonate n° 14 « Clair de Lune » mais aussi les trop sous-estimées Bagatelles op. 33), de l’élégance si noble de Mendelssohn (les Variations sérieuses), du clavier largement orchestral de Rachmaninov (les célèbres Variations sur un thème de Corelli) ou enfin de la lumière étincelante d’Albanie (trois extraits du passionnant recueil qu’est Iberia), tout trouve sous les doigts de Vadim Kholodenko un admirable équilibre entre feu d’artifice saisissant et expressivité d’une justesse confondante. Tout amateur de piano se devra d’assister à ce concert s’annonçant mémorable.