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Gaveau Saison 2023 - 2024

La salle
En quelque 110 ans, la salle Gaveau s'est imposée dans le paysage musical parisien comme un salon de musique incontournable. Retrouvez les dates importantes de cette salle chargée d'histoire qui a accueilli les plus grands pianistes du 20e siècle.
1905 - 1907
Naissance de la salle

NAISSANCE DE LA SALLE GAVEAU

Le terrain sur lequel est bâti l'immeuble Gaveau a été acquis en 1905. Les plans de la salle ont été dressés avec un soin particulier pour l'acoustique, à la fin de 1905 par l'architecte Jacques Hermant. L'immeuble a été construit en 1906-1907 et la salle Gaveau fut tout de suite la salle de prestige de Paris. Sa destination essentielle a toujours été le piano et la musique de chambre mais des orchestres y étaient souvent entendus. Le nombre de places a légèrement évolué dans le temps autour de 1000 places. Le nombre actuel est de 1020.

1907 - 1908
Photo des sièges historiques

DES DÉBUTS PROMETTEURS

La salle Gaveau a ouvert ses portes pour la saison 1907-1908. Le premier concert fut donné le 3 octobre 1907 par le Bremer Lehrergesangverein. Il s'agissait d'un concert vocal donné avec 140 exécutants. Ainsi, malgré ses dimensions moyennes, la salle Gaveau ne craignait pas d'accueillir d'importantes formations et on peut noter que dès cette saison, elle accueillit les concerts Lamoureux qui y donnèrent des concerts sous la direction de Camille Chevillard, de Vincent D'Indy, d'André Messager.
La saison 1907-1908 fut très brillante dans le domaine de la musique de chambre. Cortot, Thibaud et Casals y firent entendre les 5, 8 et 12 novembre l'intégrale des trios et variations pour trio de Beethoven. Eugène Ysaye y donna un récital le 21 janvier 1908. Marguerite Long s'y produisit le 11 décembre 1911.

1912
Public dans la salle

ENESCO, KREISLER, CORTOT...

Dans le domaine de la musique de chambre, quelques superbes concerts en 1912 : Enesco le 8 février avec le pianiste Eugène Wagner. Fritz Kreisler les 21 et 28 avril, Wilhelm Backaus le 15 mai, Cortot, Thibaud et Casals les 24 et 31 mai.

1933 - 1934
Billet de concert

CONCERTS LAMOUREUX ET PASDELOUP

La guerre n'interrompit pas l'activité artistique de la salle Gaveau mais la salle fut utilisée pour des galas donnés au profit des soldats ou victimes de la guerre.
Après la guerre la salle eut une période très brillante avec les concerts Lamoureux et Pasdeloup. De grands chefs y dirigèrent : Charles Munch le 28 octobre 1933.
Le grand pianiste Rudolph Serkin se produisit le 2 décembre 1933. Wanda Landowska donna un récital sur un clavecin Pleyel le 7 novembre 1933. Yves Nat interpréta les sonates de Beethoven en 1934.

1939 - 1944
Vidéo de la salle Gaveau

UNE PÉRIODE TROUBLÉE

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la salle retrouve sa vocation à accueillir les galas.
Berthe Bovy récite des fables de La Fontaine.
Pendant l'occupation, de grands solistes se font entendre : Paul Tortelier, Pierre Fournier, Raymond Trouard, Jacques Fevrier. À partir de 1944, Samson François se produit régulièrement. Germaine Lubin chante des mélodies accompagnée au piano par Reynaldo Hahn.

1976
Scène de Gaveau

REPRISE DE LA SALLE PAR C. ET J.M. FOURNIER

Seule la faillite de la maison Gaveau, survenue en 1963, vient en ébranler la pérennité...
L'immeuble en partie revendu à une compagnie d'assurance perd bientôt de sa superbe. Sous la pression foncière, la salle réchappe in extremis à la menace d'un parking grâce à l'énergie salvatrice de Chantal et Jean-Marie Fournier, couple de musiciens passionnés, qui l'acquièrent en 1976 et la font vivre depuis 25 ans.

1992
Sièges de Gaveau

LA SALLE CLASSÉE MONUMENTS HISTORIQUES

Inscrite à l'inventaire en 1982, classée en 1992 dans la foulée, Gaveau est sauvée du pire mais en piteux état. "Tout était très fatigué et nous commencions à redouter qu'un siège ne cède en pleine représentation", témoignent les maîtres à bord qui sonnent l'alarme afin d'obtenir des subventions pour la restauration.
Les travaux, conduits sous la baguette de l'architecte en chef des monuments historiques, Alain Charles Perrot (officiant déjà sur l'opéra de Paris), visent à retrouver le confort d'écoute sans toucher au son singulier de la salle, secret de son succès.

2001
Scène de la salle

LA RÉNOVATION ENFIN TERMINÉE

Si le son demeure le ton change : "Les spectateurs seront très surpris de découvrir le dépouillement et la sobriété d'origine de cette salle moderne avant l'heure", explique Alain Charles Perrot. L'architecte s'est efforcé de retrouver le strict gris rechampi d'or du décor historique, et l'originalité de l'éclairage égrenant ses ampoules nues "comme des perles au plafond". Reconstitués à l'identique, les fauteuils à piétements métalliques et cadre boisé renouent avec le jaune bouton d'or initial.
Rétablie dans sa vérité, Gaveau mise sur une attractivité démultipliée pour séduire un nouveau public, y compris les entreprises du "triangle d'or" pour les soirées privées. L'avenir de cette salle haut de gamme repose sur une saine complémentarité des activités, avec toujours la musique en partage. La salle ouvre à nouveau ses portes le 8 janvier 2001.
Un concert de réouverture fait alors date, avec à l'affiche le grand Roberto Alagna.