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Gaveau Saison 2023 - 2024

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LES SOUFFLES DE BRAHMS
NICOLAS BALDEYROU · GEOFFROY COUTEAU

© Jean-Baptiste Millot

Les deux Sonates pour clarinette constituent la dernière production de la musique de chambre de Brahms et peut-être son apogée. Leur douceur et leur tendresse s’allient avec grâce à la lumière crépusculaire qui émane de ces pages, avec une simplicité déconcertante, proche de Mozart.

Le clarinettiste Nicolas Baldeyrou et le pianiste Geoffroy Couteau célèbrent avec brio le dernier volume de l’intégrale de la musique de chambre avec clavier de Brahms paru sous el label La Dolce Volta.

 

Nicolas Baldeyrou est l’un des plus talentueux clarinettistes de sa génération. Successivement clarinette solo de l’Orchestre des Jeunes de l’Union européenne où il côtoie Bernard Haitink, Carlo Maria Giulini ou encore Sir Colin Davis, du Mahler Chamber Orchestra de Claudio Abbado et de l’Orchestre National de France dirigé par Kurt Masur, il se consacre désormais à une triple carrière de soliste, de professeur, et de musicien d’orchestre au sein de l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Myung-Whun Chung puis par Mikko Franck où il est nommé première clarinette solo en 2011. Il enseigne également au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse de Lyon depuis 2006. Nicolas Baldeyrou s’implique activement dans la musique de son temps. Sa passion pour l’exploration de nouveaux répertoires et son souci d’authenticité dans ses interprétations l’amènent naturellement à s’intéresser aux clarinettes historiques. Depuis 2004, il est également essayeur pour la manufacture d’instruments à vent Buffet-Crampon et contribue ainsi au développement de l’instrument et au rayonnement de l’école française dans le monde entier.

 

Geoffroy Couteau
Musicien singulier, Geoffroy Couteau a connu un parcours hors norme. Enfant, il pratique la gymnastique à haut niveau. C’est par elle qu’il découvre le sentiment de liberté, de jeu dans l’espace, de rencontre avec d’intenses sensations. La prise de risque, le défi lancé à soi-même sont certainement des éléments qu’il a découverts bien en amont et en dehors de sa pratique instrumentale. Longtemps, la musique ne fut qu’un loisir et pourtant, c’est pendant ses années d’adolescence, que la nécessité s’est révélée. Écouter la musique, y percevoir d’infinies expressions, devient peu à peu le centre de son monde intérieur. S’y plonger entier est alors un impératif qui le portera vers l’idéal musical qui l’attire et l’interpelle. Dès lors, il n’aura de cesse de faire concorder sa passion et sa profession. Mais comment faire s’embrasser ces deux dimensions a priori opposées ? Car devenir musicien ne correspond nullement pour lui à collectionner des trophées, ni à prouver que sa voix est plus valable qu’une autre mais bien de se dévouer aux partitions, les habiter, les questionner pour les jouer. On pourrait présenter ses succès comme une trajectoire bien tracée, mais la vérité est qu’il est, à chaque étape, surpris de voir les portes s’ouvrir. On pourrait citer son parcours institutionnel brillant, qui retrace des repères académiques, mais ils n’ont que peu d’incidence dans son expression musicale ; son pédigrée, bien qu’il soit à certains égards prestigieux, l’indiffère. En revanche, partager sur scène des instants hors du temps est un idéal qui l’enthousiasme et le pousse, tel un artisan à toujours mieux connaître et comprendre les facteurs infinis constitutifs d’une réalisation artistique. C’est dans l’univers de Brahms que Geoffroy Couteau commence à s’affirmer. Son intimité avec le génie allemand constitue la pierre angulaire de son identité de musicien. Rien ne le passionne davantage que de fréquenter en profondeur ses œuvres, de découvrir les perspectives interprétatives peu à peu se dessiner, fondées avant tout sur l’écoute intérieure. Affiner les équilibres, faire jaillir des forces expressives, sont au cœur de ses préoccupations. C’est ainsi avec passion qu’il se lance dans l’enregistrement de l’intégrale de la musique pour piano seul du compositeur, de sa musique de chambre ainsi que des deux concertos. Régulièrement distingué par les plus hautes récompenses, ce projet discographique fait maintenant référence. S’approcher d’un équilibre entre le créateur, le public et l’interprète est un processus central dans la démarche actuelle de Geoffroy Couteau. Il est persuadé que la beauté surgit en dehors du champ de la volonté et du calcul, mais reste pourtant le fruit d’une conception et d’un investissement profond. Cette quête l’anime et le meut quotidiennement dans sa recherche musicale et instrumentale.

Programme

  • Johannes BRAHMS
    Danse hongroise, WoO 1 n°1 (arr. Nicolas Baldeyrou)

    Nachtwandler, opus 86 n°3 (arr. Max Laurischkus)
    Mädchenlied, opus 95 n°6 (arr. Max Laurischkus)
    Feldeinsamkeit, opus 86 n°2 (arr. Max Laurischkus)

    Sonate pour clarinette et piano n°1 en Fa majeur, op.120 n°1


    - entracte -


    Intermezzi, opus 117 pour piano seul
                * N°1 Andante Moderato
                * N°2 Andante non troppo e con molta espressione 

    Sonate pour clarinette et piano n°2 en Mi bémol majeur, op.120 n°2

Interprètes

  • NICOLAS BALDEYROU, clarinette
  • GEOFFROY COUTEAU, piano

DATES

  • Mercredi 5 juin
    20H30

TARIFS

  • Tarif unique
    35,00 €
  • Tarif étudiant
    15,00 €

Tarif étudiant à réserver sur présentation d'un justificatif, sur place, le soir du concert